samedi 29 septembre 2012

Chauds, chauds, les marrons, chauds!

Le temps est frisquet et l’automne est souvent synonyme de « marrons ». Les marrons rôtis dans les rues de New York, la farce aux marrons de la dinde française, les pavés aux marrons et au chocolat que maman préparait, le bœuf ardennais. Ah! Et bien sûr, les jeux d’automne aussi. Daniel et moi ramassions des marrons par terre, on y faisait un petit trou pour y attacher une ficelle. Ensuite on devait frapper le marron de l’autre (qu’il tenait comme un pendule) et tenter de le briser. Daniel, vous vous en doutez, gagnait souvent, mais cela ne lui suffisait pas. Il devait, avant de gagner,…manquer son coup et me frapper avec le marron. Vous l’ais-je dis que mon frère adoré et moi nous chicanions souvent? J’ai rarement eu le dernier mot. Mais, qui a le dernier mot avec Daniel Des Roches?

Revenons à nos chaudrons. Nous n’utilisons pas souvent les marrons ou les châtaignes dans la cuisine et pourtant j’adore. Alors, puisque vous ne m’avez pas donné d’idées de recettes réconfortantes, je vais travailler seule et vous soumettre, au cours des prochaines semaines, des recettes aux marrons. Je commence par une première recette que je n’ai fait que deux fois, mais j’en ai encore l’eau à la bouche. À l’époque, les osso bucco n’étaient pas très à la mode ici. C’était dans les années 80.

C’est une recette que j’avais trouvée dans un vieux magazine de Cuisine et Vins de France. La recette est donc pas mal française.

Jarret de veau aux raisins 

1 jarret de veau entier, 500 g de châtaignes (marrons en boîte nature), 500 g de girolles (ou des champignons de bonnes qualité), 3 cuil. à soupe d'huile 15 cl de vin blanc, 10 petites échalotes, 1 gros oignon, 5 gousses d'ail, thym, persil, 1 grappe de raisins noirs, 80 g de beurre, sel, poivre, sucre



Réchauffez le four à 130°C ou 270°F

Dans une cocotte, faites colorer le jarret de veau avec 2 cuil. à soupe d'huile. Salez. Enlevez l'huile brûlée. Ajoutez les échalotes épluchées, l'oignon coupé en quatre, les gousses d'ail avec la peau, le brin de thym et le persil ficelé. Arrosez de 1 cuil. à soupe d'huile. Couvrez aux trois quarts. Enfournez et laissez cuire 2 h 30 à 270°F ou pendant 4 h à 177°F (80°C)

Pendant ce temps, fendez les châtaignes.   Cuisez-les 30 min dans de l'eau salée. Epluchez-les. Si vous utilisez des marrons en boîte, ouvrez la boîte et ne faites pas cuire.

Egrainez les raisins, retirez les pépins. Il y a maintenant des raisins noirs sans pépins. Une merveille!


Nettoyez les girolles(ou les champignons des bois) : enlevez la terre, passez-les sous un jet d'eau froide sans les faire tremper. Faites revenir les girolles dans une poêle avec une noix de beurre, salez et poivrez. Laissez cuire 3 min. Egouttez.

Retirez la cocotte du four quand le jarret est cuit et posez-la sur feu vif. Faites-y réduire le vin blanc de moitié. Ajoutez le reste de beurre, 1 cuil. à café de sucre, les châtaignes, les girolles, les raisins. Chauffez 5 min à couvert.

Dressez le jarret sur un plat chaud avec sa garniture.

Si vous faites cette recette, dites-moi ce que vous en pensez, j’aimerais bien la refaire bientôt.


samedi 1 septembre 2012

Des Roches dans la cuisine: Les petits riens

Des Roches dans la cuisine: Les petits riens: Le poulet au citron pour l'âme

Les petits riens


Ces petits riens ont tous quelque chose. Quelque chose en commun qui nous métamorphose. Ces éclairs de vie qui courent entre les choses


Cet automne, j’aimerais bien vous présenter des recettes réconfortantes. Vous savez ces petits plats qui nous font penser à notre enfance ou à des moments où on se roule en boule dans un coin avec une doudou; à des plats qui nous font du bien, qui sont des rituels du dimanche. 

J’aimerais bien cet automne que vous partagiez vos plats réconfortants avec moi. Vos bouillons de poulet pour l’âme. Vous ne trouvez pas qu’on a besoin de se réconforter? De se solidariser?  Tout en continuant de bien manger bien sûr. Alors j’attends vos recettes et vos histoires. 

Ceux qui sont venus chez moi souvent, ais-je oublié un plat dont vous désirez la recette? 

Saurions-nous les retrouver ? 
Voudrais-tu les partager ? 
Ces moments de liberté...


Je vous présente une  recette que j’ai fait pour France et moi lors des dernières élections fédérales alors que nous nous trouvions dans un appart’hôtel à Montréal. Cette année c’est ma belle-sœur Hélène (et mon frère Daniel) qui en avaient besoin. France, je crois que j’ai amélioré la recette cette année. Voilà donc un petit plat que vous préparerez pour vous et votre famille, ou pour donner à des amies malades, des amies dans le jus ou tout simplement pour un soir de semaine lorsque vous n’avez, ni le goût ni le temps de cuisiner et ne désirez que vous rouler en boule en suçant votre pouce.


Hatching television :)
Le poulet au citron pour l’âme

Ingrédients (pour 6 personnes)


  • 2 kilos de hauts de cuisse de poulet, sans peau, sans os. (les personnes malades n’ont pas toujours le goût de gruger. Et quand on est malade, on ne mange pas gras)
  •  De la moutarde de Dijon ou de Meaux
  • 1 oignons haché grossièrement
  •  3 gousses d’ail hachées
  • 1 citron (ceux à qui j’ai donné des citrons confits, voici le moment tant entendu)
  • Le jus de deux citrons
  •  Le zeste de 1 citron
  •  3 tasses de bouillon de poulet
  • 1 cuillerée à soupe de marmelade
  •  Du sel et du poivre
  • Des herbes, ou des épices? Je ne suis pas entourée de personnes qui aiment la cannelle et le cumin, mais c’est délicieux. D’autres n’aiment pas l’estragon. Je mets du thym, de la sauge, de la sarriette.

Cette année pour le poulet d’Hélène, j’ai fait brunir sur le barbecue, cela donne un bien meilleur goût. Je vous le conseille.

Badigeonnez les morceaux de poulet de moutarde et de poivre. Salez si votre bouillon de poulet ne l’est pas.

Donc sur le barbecue, faites griller le poulet pour le brunir des deux côtés.

Dans un poêlon, faites revenir l’oignon et l’ail. Ajoutez le poulet grillé, le bouillon de poulet et le jus de deux citrons, le zeste d’un citron, et des petits morceaux de citron. Si vous avez des citrons confits, rincez l’écorce et coupez la en petits dés que vous ajouterez au poulet, plutôt que le zeste. Faites mijoter à feu doux.

Lorsque c’est cuit, (c’est rapide tout de même), goûtez. Si vous trouvez la sauce un peu trop amère, ajoutez une cuillerée de marmelade, ou du miel, jusqu’à ce que le goût vous semble équilibré. Faites attention, ce ne doit pas être une sauce sucrée.

Si vous désirez une sauce plus épaisse, délayez deux  cuillerées à thé de fécule de maïs dans un peu d’eau à la sauce 10 minutes avant la fin de la cuisson. Pour le poulet d’Hélène, j’ai pris le tiers d’un sachet de sauce suprême au vin blanc que j’ai rajoutée.

Toujours pour Hélène, j’ai préparé un quinoa aux champignons sauvages pour accompagner le poulet. Mais vous pouvez faire du couscous, du riz, des pommes de terre pilées. C’est censé être un plat qui VOUS réconforte !


Ces petits riens qui font nos grands moments

Ils vont, ils viennent, ils prennent tout leur temps
Et plus on les désire, plus on les attend..


Les petits riens - chanson de Jean-Louis Aubert