Les Noëls de
Longueuil me font toujours sourire. Vous auriez dû voir la maison le jour de
Noël! Habituellement c’était un « Open House ». Nos voisins, la
famille, les amis passaient à un moment donné ou à un autre le midi, l’après-midi
ou le soir…une cinquantaine de personnes venaient et partaient. La table de la
salle à manger était pleine de tourtières, de dinde, de tartes, de marinades de
toutes sortes. Et on remettait cela pour le repas du soir. Je ne buvais pas alors, mais j’étais ivre de
plaisir de voir tout ce monde…et les cadeaux. L’après-midi ou le soir, je me
couchais dans le lit de mes parents, là où étaient les manteaux de tout le
monde. Je me couchais sur les manteaux de fourrure de mes grand-tantes et de ma
grand-mère Bernadette. Je humais les foulards de soie desquels émanaient des
parfums exquis. Je faisais la sieste en pensant que j’étais une riche princesse
recouverte de fourrures et de soie.
Ce qui me
fascinait toutefois, c’était la préparation de cette journée magique. Aujourd’hui,
je vous parle des tartes. À Longueuil maman a toujours cuisiné les tartes
qu’elle ne préparait que dans le temps des Fêtes. Elle faisait des tartes aux
pommes, aux dattes et à la farlouche. Dans ses papiers, il n’y avait pas de recettes
de tarte à la farlouche, mais une tarte à la pichoune. En effectuant mes
recherches, j’ai constaté qu’elles étaient confondues l’une pour l’autre. Dans
la tarte à la farlouche, il y des noix, ou pas, il y a des raisins, ou pas. La
base est à la mélasse et je vous donne donc la recette de maman.
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½ tasse de farine
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1 tasse de mélasse
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1 tasse d’eau
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½ tasse de raisins secs ou de noix
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½ c. à soupe de beurre
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Fond de tarte cuite
Dans la casserole, mettez la
farine, la mélasse et l’eau. Délayez et faire cuire jusqu’à épaississement sans
cesser de brasser. Ajoutez les raisins
(ou les noix) jusqu’à transparence. Ajoutez le beurre.
Versez dans le fond de tarte
cuite.
Garnissez de crème fouettée.
Ensuite, je vous suggère de faire
une sieste sur les manteaux de vos invités!